Comme preuve, les chercheurs ont récupéré d'anciennes analyses du fabricant de cigarettes Philip Morris. Discrètement, cet industriel avait racheté un laboratoire allemand, Inbifo, pour étudier l'effet des additifs de ses cigarettes. En 2002, l’étude a permis de publier quatre articles dans une revue obtenue à l'industriel où les auteurs déclaraient n'avoir vu «aucun effet significatif de ces ingrédients sur la toxicité des cigarettes.»
Dix ans après, les chercheurs aperçoivent que Philip Morris avait fait une fausse interprétation concernant les mesures de produits chimiques présents dans la fumée des cigarettes afin de cacher toute augmentation de toxicité. Une tout autre réalité est découverte : les additifs entrainent une hausse de plus de 20 % de produits cancérigènes, ce qui augmenter la vitesse d'absorption de la nicotine par l'organisme. Les chercheurs soulignent que British American Tobacco, un autre fabricant majeur de cigarettes, n’a pas aussi donné d’importance à la toxicité de la fumée de ses cigarettes.
174 pays approuvent la convention
Aussitôt, la Convention cadre pour la lutte antitabac de l'OMS prévoit la mise en place de la réglementation pour les centaines d'additifs au tabac qui a été précipité par cette déclaration ajoutée. 174 pays ont approuvé cette réglementation. Également, cette loi prévoit de réglementer tous les ingrédients toxiques pour chaque marque de cigarette. Emmanuelle Beguinot, directrice du Comité national contre le tabagisme (CNCT) n’étant pas encore satisfait disait : «Tant qu'une liste des seuls ingrédients autorisés ne sera pas produite, toutes les mesures sur la composition des cigarettes pourront être contournées à l'insu des autorités et des fumeurs.»